
«Wompou est d’abord une commune rurale qui regroupe 26 villages. Sa population est estimée à plus de 14.000 habitants. Elle est peuplée d’une communauté, elle aussi, essentiellement rurale », a déclaré ( dans le cadre d’une interview avec le quotidien national Horizons) M. Samba Gaye Siby, maire de cette commune, depuis les dernières élections législatives. Notable, conseiller à la commune, avant d’en être son secrétaire général (et fonctionnaire retraité), le premier responsable de la commune a qualifié de « précieuse l’intervention du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme (PRAPS-MR)» qui a consisté, a-t-il dit, à la mise en place de « nombreuses et multiformes interventions qui répondent aux besoins des populations.»
Ces interventions et réalisations du projet dans cette commune comprennent, entre autres, la construction et/ou la réhabilitation depuits pastoraux, la construction de parcs de vaccination, la construction d’un marché à bétail, d’une aire d’abattage, d’un poste de santé vétérinaire (en construction), la construction de mini-laiteries, la réhabilitation de la mare de Wompou, l’implantation d’une réserve pastorale (500 ha), la construction de cordons pierreux, le financement d’une boutique communautaire, etc.
«Le marché à bétail et le poste de santé vétérinaire de Wompou sont très importants, puisque la commune est frontalière du Sénégal, et accueille beaucoup d’animaux. Les éleveurs et leurs animaux ont un besoin impérieux de commercer, et de voir leurs animaux en sécurité, en bonne santé. Le marché est un service de proximité qui permettra tout cela. Je rappelle en la circonstance que 400 bovins ont été vaccinés (Ndlr : durant la campagne de vaccination du cheptel 2019-2020) à Wompou, le chef-lieu de la commune.
Le projet a réhabilité une réserve pastorale de 500 ha dans les environs immédiats de la commune. La réhabilitation de la réserve pastorale est aussi une réalisation d’importance. Entièrement clôturée, cette réserve permet ainsi à la commune de créer des entrées grâce aux taxes imposées tout en permettant une meilleure gestion et un meilleur contrôle « Elle est ouverte aux animaux pendant la période de soudure. Les éleveurs transhumants pourront y faire paître leurs bêtes en toute quiétude ».

Les femmes bénéficiaires de la mini-laiterie de Kadiel Zakaria
Le PRAPS-MR a également financé l’aménagement d’un cordon pierreux afin de regarnir certains endroits des pâturages. Cette activité a permis de fournir de l’emploi pour une certaine frange de la population de la commune et d’avoir d’autres retombées positives sur l’amélioration de leurs conditions de vie : « Les travaux de réalisation des cordons pierreux ont permis la restauration des terres dégradées et de fournir des sources de revenus aux jeunes, surtout en cette période de COVID-19» affirme-t-il.
Le projet a enfin soutenu et agit en faveur des femmes de la commune en mettant à leur disposition une mini laiterie et une boutique communautaire. Ceci équivaut à la création d’emploi et d’activités génératrices de revenus, en faveur des femmes et jeunes filles qui étaient en chômage ou occupées aux travaux domestiques : « Avant le PRAPS et ses mini-laiteries, les éleveurs ne savaient quoi faire de leur surplus de lait, notamment durant l’hivernage, et les femmes n’avaient pas de revenus » témoigne-t-il.